NOSEPAD :
L'appétit vient en mangeant,
et les états s'mangent entre eux comme des Godzillas
Le prédateur le plus autoritaire grossira, s'associera, à d'aut' pillards
Très vite s'habituera, à d'jolis r'pas, et s'il veut les miettes tout le reste
du monde applaudira cette brochette de tyrans abominables.
Nombreux sont les pays compressés en bouillies, blessés, soumis,
laissés dans l'oubli. Seules les plus grandes gueules pourront becqueter sans souci, marquer l'époque, s'accaparer les sols,
acheter des hommes, exploiter des gosses. La mâchoire c'est l'étau
qui enclave tout et les crocs c'est des hachoirs qui s'plantent partout, récupérant l’essentiel comme des passoires,
avant d'rentrer à la kasbah en s'léchant les babines.
Ces animaux manient l'indécence et l'affichent avec insolence.
Ça créé des tensions, plein d'violences, des crises et des rançons,
des mises en détention. Les petits ont de l'appétit, et veulent tâter au plus tôt des bonnes grosses cuisses que les grands ont.
GUS :
Bouffe à la chaîne, steak de cervelle à la traîne
faite à la va vite, ça colle à la marmite, on la coupe à la crème,
que les coups partent à peine perceptibles, inesquivables.
Quand les vices nous nourrissent et deviennent inestimables,
on les digère si mal. Pourtant, en se diversifiant, ils deviennent divertissants.
Dès le plus jeune âge la couleur de l'emballage nous attire à l'étalage.
Chantage en sachet, otages et ravis, escale en Asie
Promo : esclaves au rabais. On se gave et en redemande.
Alléchés par les revenus. Étouffés sous les redevances
mais accros au renouveau on dépense sans retenue.
Vois, veux, accours. Dispo partout.
Course à l'équipement, comme frénétiquement,
jusqu'à l'épuisement. Interface courte,
hostile et sciemment nocive évidement.
Vois, veux, accours.
Dispo partout.
Interface courte.
Modern Fast food.(X2)
K1000 :
Tout moyen d'autosuffisance confisqué par d'autres humains,
je dois accepter le turbin, dans ces camps de concentration urbains.
Réduits à devoir céder sa chair au plus offrant,
on subit d'affreux et froids affronts quand la concurrence nous effraie.
Ceux qui t’ôtent le pain de la bouche, te reprochent ta maigreur,
d'être assisté, de manger les miettes qu'ils te donnent par erreur.
Cette économie est sans devenir: tu travailles pour qu'autrui
obtienne la technologie avec laquelle il n'aura plus à t'entretenir.
Quelques exhausteurs de coût, nous voilà conditionnés.
Prêts à l'emploi, on se dispute des postes de bons prisonniers.
Bien que trop faméliques, on se perçoit comme de beaux archétypes,
laissant le soin de nos appétits au sacro-saint neuro-marketting.
J'ouvre les yeux pour m'apercevoir que seul le sommeil règne :
Cannibalisme économique sous un soleil vert.