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Accidents de parcours - Disque 1 - Fracture

by TRIPLE FRACTURE

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1.
Épidémie 03:13
GUS : Déjà 10 ans qu'j'ai quitté l'nid, 6 que j'rédige mes propres énigmes à force je crois qu'ma haine est devenue systémique. J'évite les cases, la normalité s'propage à une vitesse épidémique. Gamins, boulot, bagnole, combien s'baillonnent, se harcèlent entre eux, deviennent assez dangereux pour défendre leur envie de vivre dans un livre de Marcel Pagnol. C'est pas drôle, c'est pas fait pour. J'vois rien d'glamour dans une file d'attente. J'passe mon tour et laisse ma place et ma part à ceux qu'ça tente. Anesthésiés. C'est triste mais combien s'résignent cloîtrés dans leur maison ? Si peu résistent, sont taxés d’hérésie, en réclamant leur droit à la déraison. K1000 : Ça va de l’attention compatissante à la remarque culpabilisante, voire avilissante. Des gens cherchent à m'aider, à m'ramener, à me sauver, moi j'n'ai rien demandé : me parlez pas d'mon CV ! Le ton paternaliste, on m'cherche des alternatives, que l'marché du travail soit ma terre d'asile. Merci pour votre bienveillance, mais ça frise l'ingérence. Semble-t-il j'suis hors jeu, en marge et au large, c'est urgent que j'engrange de l'argent, c'est trop barge ! Certains s'plaignent de leur vie, puis veulent changer la mienne : Est-ce la schizophrénie, ou c'monde qui les aliène ? Le diktat, on en est pas là, mais pas loin, et l'ascenseur social ne dessert pas mon palier. T'façon, ces mythes libéraux j'les trouve minables, être au dessus des autres m'émoustille pas. On a beau dire, si j'prends la place d'autrui on m’applaudit, si j'le fais pas, on m'calomnie. Bornés, jusqu'au burn-out on s'fait berner par les disciples d'Edward Bernays. Même nos désirs les plus enfouis sont mis à contribution, pour réorienter nos pulsions. Pour qu'on se jette sur d'la camelote, qu'on veuille cette vie de rêve, rêvée par d'autres. NOSEPAD : Finie la p'tite vie d'bohème, car ici faut faire des compromis, le grand écart n'est pas permis ou à tes risques et périls, vu qu'l'idylle moderne n'est accessible et c'est terrible, que si tu suis l'modèle dicté par la pub, l'industrie, l'commerce, hérité des séries B télévisées décérébrées, des célébrités dégénérées, érigées en égéries, ingérées à plein régime, des imbéciles et des clichés vénérés tels des vérités. Faut un courage de barge, pour vouloir se battre, car c'est pas des manières de s'baisser, de s'pencher derrière les écrans, les bannières pour voir c'que cache c'bourrage de crâne permanent et quotidien , reste sage mais presse le pas, n'entends tu pas l'métro qui vient ?J'espère au moins que ton travail te nourrit bien... ah ouais j'oubliais, c'est pas suffisant ! Qui te respectera si tu vis sans l'dernier cri technologique ? Sans réfléchir jette aux orties, tes très fines économies, quoi t'es pas milliardaire ? Trouve un nouveau boulot ! Garde en tête c'que tu aspires à être, une image nette avec voiture, maison, famille parfaite et retourne au fourneau !... Tant pis pour les cernes, et les semaines de fatigue extrême. Tant pis pour tes nerfs si ta vie est belle.
2.
K1000 : On me dit victime de bouffées délirantes et psychotiques. Des produits chimiques doivent me faire oublier qui je suis. Mais avant cela, je dois vous révéler que je ne suis pas de ce monde, ce que je réalise un peu plus chaque seconde ! Va savoir comment j'ai pu arriver sur terre, ce n'est certainement pas grâce à l'une de vos copulations vulgaires. Vous me paraissez trop bizarroïdes, pleins de disharmonie, faits d'esprits chaotiques et d'envies pas possibles, tout l'temps pris par vos vies, pourtant si anodines. J'ai toujours été fasciné par l'absurde de vos comportements, vos ruts, vos us et coutumes et vos tout petits compartiments. Mais cessez de vous pomper l'air, de chercher quelques bons prétextes, pour pouvoir échanger vos muqueuses entre congénères ! Assumez vos penchants, cessez les faux semblants puis brûlez vos mendiants et mangez vos enfants ! Puisque vous vous foutez d'leur futur lorsque vous calculez vos rendements. Vous êtes risibles à vous voiler la face, à vous raser la barbe, à vous peindre les cils, à vous mettre des slips à vous demander si ça vous va les cravates. GUS : Mon camouflage est parfait. Ressemblant à mes soi-disant pairs jusqu'aux artères. Pourtant je n'ai pas l'coeur qui bat à leur rythme tout est à refaire. 20 fois qu'j'essaye mais je n'sais pas, il y a toujours un détail qui m'échappe. Constamment en décalage, alors que j'arbore le même pelage. Pas un soupçon de logique dans leur pensée. Comportement impossible à séquencer. Émotions instables, interactions sociales tribales. Système austère, obscur qui perdure alors qu'il fonctionne si mal. Je ne prends plus la peine de faire des recherches où le silence règne. Calme mes élans.Trie les éléments. Calcule aisément que leurs livres enseignent des versions erronées, à peine dissimulées d'une histoire ancienne. Ils encensent la finance qui enchaîne les échanges quand l'partage du pouvoir est mis en scène. NOSEPAD : Je n'ai aucun souvenir de mon arrivée sur terre, à mon avis j'ai dû faire, pas mal de conneries pour être envoyé parmi cette humanité vulgaire, ça m'a pris du temps, j'ai tenté de m'adapter mais voilà c'est assez déroutant, à commencer par cet aspect dégoûtant et cet air stupide. La peur culmine ! Peur de l'obscurité, peur de son prochain, du futur, d'en prend' plein la figure et la pire des peurs : la peur du vide. De près j'étudie les comportements mais j'n'élucide que partiellement, les causes des dérèglements. J'ai l'impression que personne ne sait comment donner de l'amour, en tout cas pas correctement, c'est donnant donnant, et pas autrement, œil pour œil, dent pour dent, y'a jamais trop d'sang, par terre, de gisements dans la mer, de débris dans la sphère, et de nuisances à l'air qu'on respire alors que c'est la seule chose qu'on partage tous. Y'a trop de cerveaux compressés, trop de têtes de cubes, des gens grave maboules, malades, tellement sales ça fout l' cafard. Ici on est bêtes et dès le berceau on essaie d'oublier qu'on est faibles et qu'à la fin du sablier on décède !
3.
GUS : On passe un moment sympa.  « Est ce que ça va ? » S'te plaît, laisse-moi j'suis dans l'creux d'la vague. Depuis 10 minutes j'me sens diminué, je m'demande qui tu es, j'n'arrive plus à m'situer. Encore cette faille temporelle, où j'peux rester bloqué une heure comme toute une semaine. J'ai mis les machines en panne, abandonné mon épave et annulé mon départ. Âme à la mer en besoin d'tendresse. Un parfum d'amertume entre deux temps d'liesse dont il reste quelques bribes éparses dans la pièce, des débris dépareillés qui passent dans ma tête. Les fêtes futures et passées s'empiètent les unes sur les autres et m'laissent plein de perplexité. Pour la prochaine j'ai décidé de faire bonne figure et paraître excité. K1000 : Fatigué de ce « je », j'ai besoin de changer de sujet. Car j'deviens très sérieux. Pourquoi ? J'en sais rien, en tout cas, j'tue les jours en série. Entre deux jolies euphories, avant qu'un vent de folie se profile. Car j'vois que mon rire, se fait plus rare, et que j'me fatigue d'être au pluriel. Alors, j'quitte mes homologues, recrache ce chloroforme, fait de protocoles. Usé de haïr des structures, et de ne voir en leurs acteurs que des sculptures. Façonné par un contexte, un instant précis, j'm'épuise de n'voir aucun hasard dans c'récit, de voir qu'ce système à une telle inertie, que même mis face à ses inepties, il persiste. J'm'obstine à vouloir tout connaître, tout en sachant que ça me tue, plus qu'aucun autre. Mais c'est plus fort que moi, ou disons que c'est le « moi » qui est plus fort que ça. NOSEPAD : Entre deux mondes j'ai la tête qui tangue, et j'reste là, hésitant : D'un côté plaire à mes potes, me divertir, les divertir de p'tites bêtises, raconter des anecdotes... Et de l'autre bord l'envie d'm'ennivrer seul même sans boire, d'affronter mes ennuis, mes peurs, mes angoisses. Mener l'combat contre ma vie et ce même sans gloire. Et je reste en place, en plein milieu de cet endroit. Car en allant vers mes potes, je serai celui qui parle de choses étranges, la mauvaise langue au très grand sourire, tolérant, l'air pas trop méfiant, sans souci, en toute circonstance éternel adolescent. Et en allant vers l'décor opposé, débarrassé des carapaces, éloigné des routines, des blagues salaces, des broutilles, des jeux de mots pourris, des « ça va ça passe » , de c'que j'fais parfois pour avoir la classe. Éviter d'être soumis par des pitres et des sous-fifres, des sales rapaces. Et j'encaisse les défaites, enchaîne les mauvais gestes. Maladroit même dans certains d'mes bons côtés, imagine à quel point j'me déteste, quand j'vois que j'trouve toujours des prétextes pour expliquer mes excès à celles et ceux que j'ai blessés.
4.
NOSEPAD : J'ouvre à peine les yeux avec une de ces gueules de bois, une poutre en plein milieu du front, je crois que j'ai un peu abusé je me rappelle de rien ou à peu près. J'me lève et titube vers la cuisine pour m'requinquer, bouffer des p'tits trucs et j'hallucine, j'resitue pas grand chose, dans mon propre appart', là j'ai pas tout à fait les idées claires y faut qu'j'avale un cachet. J'galère, j'sais pas où ma salle de bain est passée. J'la r'trouve et fouille l'étagère,mais m'arrête soudain nez à nez avec une femme frêle à l'air égaré, c'est carrément taré ! Après avoir frôlé l’arrêt cardiaque, j'm'envoie un coup d'eau glacée sur le visage et prends ma claque, pourquoi dans le miroir j'ressemble à ça ? J'ai les yeux rouges irrités par du maquillage qui coule sur mes joues, j'me r'trouve sur les g'noux, y faut qu'j'me r'lève y faut qu'je sorte de c'mauvais rêve ! Un jean traîne, j'l'enfile mais avec mille peines et y m'serre trop, ou est mon jogging merde ? Dans l'armoire, six paires de talons aiguilles, laisse tomber j'f'rais pas dix mètres. Y reste des bottines vertes et des sandales... Va pour les sandales ! J'me sens vraiment mal mais descends voir la rue. Là tout est en place à part que les mecs me matent et parfois m'complimentent en croyant qu'ça m'a plu. Mais j'm'en branle …... C'est toi la pute ! Est-ce que j'ai l'air d'avoir envie d'rigoler, bande de p'tits gorets ? si vous saviez qui j'suis en vrai vous auriez vite fait d'm'ignorer ! Voyons quand même comment j'suis gaulée... C'est vrai j'avoue j'ai des atouts, J'comprends pourquoi les meufs que j'ai croisées avaient des airs assez jaloux... Mais qu'est-ce que j'raconte ? J'suis quoi ? un fêlé, un fou ? C'est pas ma vie c'est pas mon corps, j'devrais bientôt m'réveiller d'un coup ! GUS : Hier soir, j'me suis encore endormi sur un banc d'métro. Alcoolisé, puant et dans l'coltard. J'ouvre un œil encore hagard, j'suis assis à l'arrière d'une merco et j'suis en costard! L'histoire se répète, changement de rôle, nouvelle tête. Classe! Cette fois j'ai pas l'air d'être édenté ou endetté, nan, ça serait plutôt l'inverse. Soit j'fais partie d'la Jet Set, soit c'est moi qui gère leurs business! J'demande au chauffeur: « - Où est-ce qu'on va? - À la banque. - Évidemment, on y est? » Mon escorte m'attend. J'sors de la caisse une mallette pleine de billets sous l'bras. Et dire qu'hier au soir encore j'n'étais qu'un soûlard. Mais maintenant, on m'ouvre des portes et des mains s'tendent. J'commande rien mais on m'sert quand même en un instant. Quel standing c'est dingue, complètement indécent. Un énième servant s'approche de moi insistant: « - De la part de la maison. » J'ai vraiment pas l'habitude avant j'me battais pour un os comme un chien. Aujourd'hui j'ai les moyens, j'peux claquer du fric sans raison et on m'balance des trucs gratos. Putain, j'ai des aigreurs au creux des reins, c'est c'qui arrive quand on passe de la maigreur à l'embonpoint. Dur de côtoyer les gens qui m'crachaient à la face. Transition difficile du terrain vague au 1ère classe. K1000 : Imagine-toi, que sans le moindre signal, on doive se réveiller dans la peau d'un quidam. Telle une loterie, on n'saurait pas dans le corps de qui on passerait la suite de notre vie. Que chacun puisse connaître, les choix et les valeurs, le vécu de l'autre, ses joies et ses malheurs. Trouverait-on encore deux ennemis ? Ne crois-tu pas que la justice sociale serait de mise ? Car franchement, accepterait-on ce statu quo ? Je crois qu'on ne cesserait pas de l'attaquer. Tout privilège apparaîtrait comme une aberration, la discrimination, la privatisation, les rapports de domination, l'exploitation, les accaparations... seraient des abominations. Une découpe territoriale équitable serait primordiale, la compétition semblerait immorale, est-il normal qu'il faille invoquer une telle fiction, pour voir l'ampleur de nos contradictions ? L'intelligence collective, le partage, l'empathie s'limitent à la famille, aux semblables, aux amis. L'homicide d'un ou d'une proche me révolte plus que tous les crimes commis sur l'globe. Tout ça semble tellement normal, que ça explique pourquoi on en est encore là. Améliorer notre condition commune, qui s'en soucie ? C'est souvent pour soi-même, qu'avec d'autres on s'associe. Et j'vois que même mes élans solidaires, naissent d'un égo qui cherche à s'autosatisfaire. Dur de partager avec un étranger, sauf quand c'est notre soif qu'il vient étancher. C'est l'danger, quand on voit les autres humains comme un moyen, et non comme une fin.
5.
NOSEPAD : L'appétit vient en mangeant, et les états s'mangent entre eux comme des Godzillas Le prédateur le plus autoritaire grossira, s'associera, à d'aut' pillards Très vite s'habituera, à d'jolis r'pas, et s'il veut les miettes tout le reste du monde applaudira cette brochette de tyrans abominables. Nombreux sont les pays compressés en bouillies, blessés, soumis, laissés dans l'oubli. Seules les plus grandes gueules pourront becqueter sans souci, marquer l'époque, s'accaparer les sols, acheter des hommes, exploiter des gosses. La mâchoire c'est l'étau qui enclave tout et les crocs c'est des hachoirs qui s'plantent partout, récupérant l’essentiel comme des passoires, avant d'rentrer à la kasbah en s'léchant les babines. Ces animaux manient l'indécence et l'affichent avec insolence. Ça créé des tensions, plein d'violences, des crises et des rançons, des mises en détention. Les petits ont de l'appétit, et veulent tâter au plus tôt des bonnes grosses cuisses que les grands ont. GUS : Bouffe à la chaîne, steak de cervelle à la traîne faite à la va vite, ça colle à la marmite, on la coupe à la crème, que les coups partent à peine perceptibles, inesquivables. Quand les vices nous nourrissent et deviennent inestimables, on les digère si mal. Pourtant, en se diversifiant, ils deviennent divertissants. Dès le plus jeune âge la couleur de l'emballage nous attire à l'étalage. Chantage en sachet, otages et ravis, escale en Asie Promo : esclaves au rabais. On se gave et en redemande. Alléchés par les revenus. Étouffés sous les redevances mais accros au renouveau on dépense sans retenue. Vois, veux, accours. Dispo partout. Course à l'équipement, comme frénétiquement, jusqu'à l'épuisement. Interface courte, hostile et sciemment nocive évidement. Vois, veux, accours. Dispo partout. Interface courte. Modern Fast food.(X2) K1000 : Tout moyen d'autosuffisance confisqué par d'autres humains, je dois accepter le turbin, dans ces camps de concentration urbains. Réduits à devoir céder sa chair au plus offrant, on subit d'affreux et froids affronts quand la concurrence nous effraie. Ceux qui t’ôtent le pain de la bouche, te reprochent ta maigreur, d'être assisté, de manger les miettes qu'ils te donnent par erreur. Cette économie est sans devenir: tu travailles pour qu'autrui obtienne la technologie avec laquelle il n'aura plus à t'entretenir. Quelques exhausteurs de coût, nous voilà conditionnés. Prêts à l'emploi, on se dispute des postes de bons prisonniers. Bien que trop faméliques, on se perçoit comme de beaux archétypes, laissant le soin de nos appétits au sacro-saint neuro-marketting. J'ouvre les yeux pour m'apercevoir que seul le sommeil règne : Cannibalisme économique sous un soleil vert.
6.
GUS/Orwell : L'heure de la réunion approche, j'me prépare mais pas à l'arrache, j'enfile mon sous-pull en titane et mes baskets anti-traces. Casquette munie d'un flash pour flouter mon visage, tenue harmonisée avec le paysage. Pour confirmer le tour de table et synchroniser les acteurs, j'remets la batterie dans l'portable que j'sors du réfrigérateur. « -Allô Georges ? Ici Orwell. Quel est l'code ? -Mort aux sauriens ! -Bien, parlez sans crainte nous sommes sur un serveur australien. NOSEPAD/Georges : Tout s'passe comme prévu, Winston nous attend déjà. On suit la procédure, qu'est-ce' ça donne de ton côté toi ? GUS/Orwell : J'nettoie les lieux et quitte la scène, passe à l'action. L'horaire est confirmée, communication terminée. » NOSEPAD/Georges : J'raccroche, mets mon portable dans ma poche et sa batterie dans ma sacoche. J'regarde de droite à gauche. J'mate sur la carte pour voir où j'marche car faut qu'j'essaie d'passer ras du cadre de la caméra, tu captes ? J'vois qu'j'ai d'ja du r'tard pour le rencard alors mon cœur s'emballe à mort, j'prends la rue à droite mais j'crois qu'c'est pas la bonne....On la fait pas à Georges ! En r'venant sur mes pas j'mets grave la gomme. K1000/Winston : J'attends, qu'les deux autres se ramènent, j'leur ai filé l'adresse de la cachette via le darknet. Certains voient dans la toile un contre pouvoir : sombre foutoir ! Nous, on sait qu'elle sert le monstre sournois. Dur de rien laisser filtrer, filmés, fichés, listés, j'espère qu'Orwell et Georges s'ront pas pistés par des kisdés. Vu les lois sécuritaires qui sont passées, pour vivre heureux, vivons caché-e-s. GUS/Orwell : Le trajet s'passe plutôt pas mal.Je reste face au macadam. Trace cash le long du canal, loin des voies sous PAL-SECAM. J'arrive sur le site de rendez-vous à l'heure prévue, frappe 66 fois la porte et imite le cri du Dahu. «-Winston referme les verrous derrière moi -Georges est pas avec toi ? -Il était sur la route il devrait être là ! » NOSEPAD/Georges : Après quelques détours, quelques hésitations, à peser l'pour ou l'contre de chaque rue, de chaque itinéraire, de chaque situation, mon souffle est court mais là j'devrais pas tarder à arriver à destination, ça y est j'reconnais l'ptit camion d' Winston... K1000/Winston : Ceux qui nous jugent paranos, sont naïfs ou sont sots, car l'histoire regorge d'exemples avérés de complots, de nantis, d'oligarques ou d'appareils d'États, détournant les richesses, le pouvoir et les médias. Tu vois c'que j'veux dire ? «  - Winston, Winston - C'est quoi c'bruit ? - Une sirène ? - Je crois qu'oui ! - Quoi ? On s'est fait rodave ? - Géolocalisés ! - Plan B ! - On remballe ! - Sûrement un coup d'l'Élysée. - Nos données doivent pas tomber entre leurs mains ! - Qu'est-ce tu fais tu fous l'feu, t'es fou ? - C'est not' seul moyen. - On s'tire par les égouts - Ouais, y'a qu'ça comme échappatoire ! - Et Georges, Georges il est où? - Laisse, ils doivent déjà l'avoir. »

about

"Fracture" est le premier disque du triple disque "Accidents de parcours"

Pour commander l'album : triplefracture.tictail.com

credits

released October 12, 2016

Textes et rap : Gus, K1000 et Nospad
Scratchs : Dj RFB
Instrus, mix, master et visuels : K1000
Accordéon sur 'Entre deux' : Welna
Merci à Klm, à Barbiok et à Prince T pour leur participation sur "Nouvelle tête"
Enregistré au Yecnom Studio, Lyon
Merci à tous celles et ceux qui nous ont aidés dans notre parcours, à celles et ceux qui ont collaboré à ce projet. Merci aux salles et aux publics qui nous permettent de partager notre musique. Merci à toi d'écouter cet album. Bonne écoute!

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TRIPLE FRACTURE Lyon, France

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